lundi 10 février 2014

Les neuf meilleurs robots du cinéma

Le plus attendrissant : Wall.E
Dans la famille robot, c'est le dernier né. Sorti des studios d'animation 3D Pixar et de l'imagination du réalisateur Andrew Stanton, Wall.E une petite machine spécialisée dans le compactage des déchets. Brinquebalant et rouillé, il est resté tout seul sur une planète terre ultra polluée. Un Robinson Crusoë sentimental aux énormes yeux-loupes, qui appuie sur la touche play de son petit autoradio intégrée, écoute la B.O de Hello Dolly en boucle et enlève soigneusement les chenilles de ses roues quand il rentre dans sa tanière pleine de reliques de la civilisation humaine. Plus touchant, tu tombes en panne. 

Le plus fidèle : Gort
Qui embête Klaatu trouve Gort. Proverbe extraterrestre. Dans Le jour où la terre s'arrêta, de Robert Wise, 1951, ledit Klaatu, élégant alien pacifiste, bénéficie en effet de l'indéfectible protection d'un robot géant, 2m60, quand même. D'aspect peu avenant genre revêtement en alu avec slip kangourou intégré et visière rétractile, Gort ressemble à une énorme poupée bricolée. Pour endosser le costume de cet ancêtre galactique des casques bleus, son rôle est de faire régner la paix dans l'univers, la production avait embauché un portier d'Hollywood, un certain Lock Martin, qui mesurait lui-même plus de deux mètres. 

Les plus populaires : R2D2 et C3PO
On ne les présente plus : R2D2, le petit rondouillard qui ressemble à une super-cafetière électrique monté sur roulettes, et C3PO, son accolyte longiligne dont l' armure dorée  s'inspire directement du Métropolis de Fritz Lang, ont autant fait pour le succès de la saga Star Wars que Ian Solo ou Dark Vador. Un vrai couple de comédie, ballotté d'une aventure à l'autre : R2D2, intrépide et susceptible, entre deux bip-bips gargouillants, offre un contraste parfait avec son camarade bavard et timoré. Ce sont les rois des produits dérivés, des chambres d'enfants et de collectionneurs. Des stars à part entière.

Le plus cabotin : Robby 
Imaginez une sorte de juke-box planté sur les jambes du bonhomme Michelin : tel est Robby, assistant personnel du docteur Morbius sur Altaïr 4. Premier film de science-fiction en couleurs, Planète interdite, de Fred McLeod Wilcox en 1956 est aussi l'une des œuvres fondatrices du genre. Robby peut tout faire : parler une multitude de langues, cuisiner des petits plats, effectuer des calculs ultra-compliqués... Un vrai cabot, volant la vedette à tous les acteurs humains. Robby, qui fit l'année suivante une carrière solo dans Le cerveau infernal de Herman Hoffman, fut aussi le premier robot à devenir réellement populaire. Pour la sortie française de Planète interdite, il eut même droit à son défilé perso sur les Champs Elysées !

Le plus inquiétant : Hal 9000
Oubliez les vis et les boulons, les costumes pseudo-métalliques et les antennes rigolotes. Hal 9000, l'ordinateur de bord qui dirige les manœuvres et le voyage du vaisseau spatial de 2001 Odyssée de l'espace de Stanley Kubrick, d'après une nouvelle d'Arthur C. Clarke, est avant tout une voix et un pouvoir, aussi mystérieux qu'inquiétant. En charge de trois savants en hibernation et de deux astronautes, Hal décide insidieusement de donner la mort.  Robot omniscient mais faillible, maillon entre l'Homme et le divin ou émanation d'un progrès dangereux, incontrôlable, le personnage de Hal suscite depuis sa naissance une multitude d'interprétations dont celle du Skynet de Terminator. Vertigineux.

Le plus hybride : Robocop 
Il est plus ou moins le seul à contenir de vrais morceaux d'humain. C'est la créature de Frankenstein revue et corrigée au fer à souder. Le Robocop de Paul Verhoeven, 1987, est en effet le résultat d'un mélange entre le cadavre d'un flic de Détroit abattu par des truands et des morceaux de ferraille. Le résultat, bien connu, tient du motard suréquipé et du chevalier en armure futuriste faisant respecter la loi au moyen de méthodes musclées que n'eût pas reniées l'inspecteur Harry lui-même. Le policier cyborg plut tant au public qu'il revint dans Robocop 2 en 1990 et 3 en 1992, des suites très mécaniques, réussies pour le 2, raté pour le 3. Son reboot/remake de 2014 est quand à lui très réussi bien que différent.

Les plus humains :  les Répliquants 
A priori, rien ne les distingue des êtres de chair sinon leur faible durée de vie, pas plus de quatre ou cinq ans, leur condition proche de l'esclavage et leur absence d'empathie...  Mais sont-ils aussi indifférents qu'ils en ont l'air ? Même implantés artificiellement, leur personnalité, leurs souvenirs, ont-ils moins de valeur que ceux d'un homme ? Les Répliquants, traqués par une société futuriste dans Blade Runner, de Ridley Scott, 1982, d'après Philip K. Dick, sont des androïdes révoltés. Ils se cherchent et se découvrent une âme, tandis que Rick Deckart, magnifiquement interprété par Harrison Ford) qui doit les exterminer, perçoit peu à peu l'inhumanité de sa mission. 

Le plus balèze : Terminator 
Lunettes noires, blouson de cuir et gâchette explosive, c'est Arnold Schwartzenegger, comédien très robotique, qui interprète le Terminator, cyborg quasi invincible venu du futur pour abattre une innocente jeune femme. Le film de James Cameron en 1984 inaugure une trilogie basée sur une vieille hantise, la guerre des Hommes contre les machines. L'occasion de quelques beaux effets spéciaux montrant le T800 tout abîmé, les circuits à l'air, mais toujours combatif. Dans Terminator 2 en 1992, Cameron introduit la notion d'obsolescence : devenu gentil et chargé de protéger le héros de la résistance, le Terminator affronte un robot plus moderne et plus dangereux que lui. Mais, même périmé, un Terminator est toujours invincible !

Le plus ancien :  Futura
Dans Métropolis, le chef-d'œuvre de Fritz Lang en 1927, elle est façonnée pour asservir le peuple d'esclaves et d'ouvriers de la ville basse. Incarnation d'un progrès technologique dévoyé, instrument d'oppression aux mains des puissants, elle concentre les angoisse de l'Allemagne des années vingt en pleine crise économique et politique. Sa plastique de reine froide aux seins ronds, au visage figée dans une éternelle impassibilité, a définitivement marqué l'histoire du cinéma. Une icône, fascinante et redoutable, la mère de tous les robots à venir.

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