Ensign-Ford N179 : cette monoplace, avec son radiateur faisant office de museau, a fait ses débuts lors du Grand Prix d'Afrique du Sud en 1979. La voiture surchauffait et Derek Daly, qui se plaignait du comportement de la voiture, n'a pas réussi à se qualifier. La N179 a vite été modifiée pour repositionner les radiateurs dans les pontons, mais cela n'a pas vraiment amélioré ses performances.
Renault R29 : un changement de réglementation en 2009 a forcé les écuries à modifier la portion avant des voitures, et non pour le mieux, mais la Renault R29 attirait davantage l'attention vu son museau bulbeux. Dans sa configuration initiale, aperçue lors des essais de pré-saison, l'idée était de créer une zone de basse pression sous l'aileron avant. Le châssis a été élargi pour accommoder le SREC (Système de récupération de l'énergie cinétique), bien que cette nouveauté d'alors a été peu utilisée. Fernando Alonso est néanmoins parvenu à grimper sur le podium du GP de Singapour, mais dans l'ensemble, les niveaux d'appuis de la voiture sont demeurés insuffisants.
ATS-Ford HS1 : ATS fut une écurie de Formule 1 mise sur pied pour faire la promotion de l'entreprise de jantes en alliage de Gunther Schmidt. La monoplace HS1 de 1978 était basée sur la Penske PC4 utilisée par l'équipe lors de sa première saison, l'année précédente, mais modifiée par un ancien de l'écurie March, Robin Herd. Le cockpit au contour vertical n'a pas manqué d'attirer l'attention, il a été révisé lorsque le radiateur fut retiré du museau. La voiture n'a marqué aucun point et n'est pas parvenue à se qualifier à 12 reprises mais ces résultats sont peut-être autant la conséquence de ses lacunes que de l'impatience de Schmidt, qui limogeait régulièrement pilotes et personnel. Au cours de la saison, l'équipe a compté pas moins de sept pilotes, dont Jean-Pierre Jarier qui sera congédié deux fois. Jochen Mass était aussi du nombre mais il s'est retiré après s'être cassé une jambe pendant des essais. Keke Rosberg, lors de sa première saison en F1, a également été vu aux commandes de la HS1.
March-Ford 721 : c'est surprenant mais les deux voitures illustrées ci-dessus sont basées sur le même châssis, le March 721. Le fait que ces deux 721 aient des allures aussi étranges malgré deux configurations complètement différentes, c'est une sorte d'accomplissement en soi. Celle de gauche a été préparée par Frank Williams en 1972, à titre de solution temporaire pour Henri Pescarolo pendant qu'il travaillait sur sa propre voiture. Celle de droite est la Eifelland 721, nommée ainsi par Guenther Hennerici en l'honneur de son entreprise de fabrication de caravanes. Elle a été modifiée par Luigi Colani, qui ajouta un cockpit aux formes arrondies ainsi qu'un rétroviseur positionné au centre. Ses autres modifications n'ont pas amélioré la compétitivité de la voiture.
Honda RA108 : la RA108 de 2008 a été la dernière tentative officielle de Honda avant de vendre son équipe à Ross Brawn au début de l'année 2009. Déjà que la voiture n'était pas des plus élégantes, l'ajout d'oreilles de lapin à l'extrémité du museau a mis complètement fin à toute prétention esthétique. La voiture n'était pas très rapide, alors Honda a tout investi dans sa monoplace de l'année suivante, qui allait inaugurer la nouvelle réglementation technique de 2009. Cette autre voiture, qui a couru sous le nom de Brawn BGP 001 après le départ de Honda, ira remporter les championnats pilotes et constructeurs.
Tecnica Meccanica Maserati 250F : la Tecnica Meccanica Maserati 250F est la preuve que même la plus belle des voitures peut générer des variations à l'esthétique très discutable. La 250F originelle est considérée comme l'une des plus belles monoplaces de tous les temps mais le gène de l'élégance n'a pas été transmis à sa cousine. À la fin de 1958, Maserati a décidé de quitter la F1. Son spécialiste du châssis et des transmissions, Valerio Colotti, a quitté l'entreprise pour fonder Studio Tecnica Meccanica dans un petit garage de Modène. Il a entrepris de fabriquer une version plus légère de la 250F et la Tec-Mec F415 fut le résultat, propulsée par le même moteur que la 250F mais avec un châssis plus léger et aminci. Elle a couru dans un seul Grand Prix, celui des États-Unis en 1959, mais n'a bouclé que sept tours car Fritz d'Orey a abandonné sur fuite d'huile.
Ligier-Matra JS5 : la première monoplace Ligier en Formule 1, basée en partie sur la Matra de l'année précédente, a été développée par Gérard Ducarouge pour la saison 1976. Son apparence a clairement fait tourner quelques têtes. Son énorme prise d'air en forme de chapeau de Schtroumpf donnait l'impression que la voiture pourrait facilement se renverser sur le côté. La JS5 a atteint le podium à trois reprises, mais elle était chaque fois équipée d'une prise d'air aux dimensions plus conventionnelles.
McLaren-Mercedes MP4-10 : la MP4-10 de 1995 a été la première McLaren propulsée par par un moteur Mercedes. Toutefois, malgré tout l'optimisme généré par cette association, la première collaboration ne répondait pas aux attentes. Son museau ainsi que l'aileron monté sur le capot moteur étaient des éléments qui différenciaient la voiture des autres, mais les appuis à l'avant étaient relativement faibles. Nigel Mansell a quitté sa retraite pour piloter cette voiture, mais il n'arrivait pas à s'installer confortablement dans le cockpit étroit et a dû manquer les deux premières courses de la saison. Lors de son retour en piste, il n'était pas très impressionné par les performances de la MP4-10. Sa carrière chez McLaren a pris fin après deux courses et l'équipe l'a remplacé par Mark Blundell. C'est avec Mika Häkkinen au volant que cette voiture a signé ses meilleurs résultats, soit des 2èmes places en Italie et au Japon.
Ferrari F2012 : parmi les voitures comptant une marche sur le museau, la Ferrari F2012 était la moins attrayante. Une modification apportée au règlement technique de 2012, abaissant l'avant du châssis pour des raisons de sécurité, a forcé plusieurs équipes à adopter des solutions aux allures étranges dans l'espoir de maximiser l'écoulement d'air sous la voiture, d'où l'apparition de museaux à deux paliers. L'arrière de la F2012 était souvent révisée car Ferrari a passé une bonne partie de la pré-saison à repositionner les échappements, question d'améliorer les performances de son diffuseur soufflé. La voiture était difficile à piloter en début de saison, Fernando Alonso se retrouvant même en tête-à-queue lors des qualifications pour la première course, en Australie. Cela dit, Ferrari a travaillé très fort pour développer la voiture et l'Espagnol a pu se battre pour le titre jusqu'à la toute dernière course au Brésil.
Tyrrell-Ford P34 : probablement l'une des plus reconnaissables voitures des années 1970, la Tyrrell P34 à six roues a provoqué toute une surprise dans le paddock lorsqu'elle a fait son apparition en 1976. Cette voiture a remporté le GP de Suède avec Jody Scheckter aux commandes mais il a qualifié la monoplace de tas de ferraille avant de quitter l'équipe à la conclusion de la saison. Le plus grand problème de la P34 fut le peu de développement accordé par GoodYear pour les petits pneumatiques à l'avant qui étaient fabriqués sur mesure. Le concept développé par Tyrrell fut abandonné à la fin de 1977 mais il avait néanmoins réussi à intriguer d'autres équipes puisque Williams, March et Ferrari ont mené quelques expériences sur six roues. Williams et March ont testé un essieu double à l'arrière plutôt qu'à l'avant, tandis que Ferrari a placé quatre roues sur le même essieu arrière.
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