Le 11 mars 2011, quelque 160 000 personnes quittaient précipitamment leur domicile pour fuir la catastrophe nucléaire de Fukushima. Une décision traumatisante mais dictée par des relevés très précis de radioactivité.
Depuis l'automne dernier, les autorités ont commencé à autoriser certains déplacés à retourner chez eux entretenant ainsi l'espoir de repeupler les endroits les moins exposés de la zone d'exclusion définie en 2011. Soit tout de même 20 millisieverts de rayonnement annuel.
Au total, 27 000 personnes environ peuvent revenir en journée dans leur ancien domicile sans pouvoir y dormir pour autant.
Une possibilité à laquelle peu ont goûté pour l'instant. Moins de 2 000 personnes, soit environ 550 foyers en ont effectivement profité. Et pour cause, beaucoup de maisons ont été détruites. Et pour celles qui sont encore debout, elles sont pour la plupart insalubres.
Et les habitants les plus braves doivent encore composer avec des voisins inattendus. Des cochongliers, ou sanglichons, par centaines. Ces animaux sont nés de l'accouplement des sangliers sauvages venus des forêts voisines et des cochons d’élevage abandonnés en 2011. Au Japon, ils sont appelés "Inobuta".
Selon la préfecture de Fukushima, quelque 14 000 des 44 500 porcs domestiqués de la zone ont été abandonnés au moment de la catastrophe.
Ces dernières semaines, les habitants n'ont pas manqué de dénoncer les saccages qu'ils causent : destructions d'entrepôts alimentaires, effraction à domicile pour dérober de la nourriture...
Une situation d'autant plus incommode que les cochongliers de Fukushima ne semblent pas avoir peur des hommes.
Quand à leur éradication, elle demande quelques précautions dans la mesure où leur viande et très radioactive. Pour l'heure, les autorités organisent des battues et subventionnent des pièges.
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